Traiter la toux sèche avec les huiles essentielles
La toux sèche irrite, dérange, épuise. Certaines quintes de toux, particulièrement invalidantes, empêchent de dormir et parfois même de travailler. La toux sèche est très différente de la toux grasse, tant d’un point de vue des symptômes que du traitement. Dans ce dossier nous vous proposerons les meilleurs remèdes naturels à base d’huiles essentielles et de plantes, pour vous aider à atténuer la toux sèche au quotidien et à en venir à bout (voir nos recettes express). Notre dossier vous offre également de nombreux conseils pour reconnaitre votre type de toux et savoir quand aller consulter un médecin.
Recette matinale à avaler contre la toux sèche
Pourquoi on l’aime : Atténue la toux sèche, donne du tonus, décongestionne et dégage les voies respiratoires, stimule les défenses immunitaires. Recette complète pour une journée en pleine forme !
Ingrédients :
- Huile essentielle de Cyprès toujours vert : 20 gouttes
- Huile essentielle de romarin à cinéole : 10 gouttes
- Huile essentielle de ravintsara : 30 gouttes
- Huile végétale de macadamia : 6 ml
Préparation : Mélangez les ingrédients dans un flacon codigoutte de 10 ml. Secouez énergiquement. C’est prêt.
Comment l'utiliser :
Mélangez 4 gouttes de cette préparation dans une cuillère de miel ou sur un comprimé neutre. A prendre le matin et le midi. A utiliser pendant 7 jours maximum en curatif.Précaution : Pas d’usage prolongé par voie orale sans avis médical. Ne pas utiliser en cas de cancer hormonodépendants, de mastose, de fibrome ou chez les personnes épileptiques, hypertendues ou asthmatiques.
Massage aux huiles essentielles anti-toux sèche
Pourquoi on l’aime : Pour celles et ceux qui préfèrent les huiles essentielles par voie cutanée : voici une préparation qui favorise la respiration, diminue la toux sèche et prévient les douleurs dues aux quintes de toux récurrentes.
Ingrédients :
- Huile essentielle de Cyprès toujours vert : 20 gouttes
- Huile essentielle d’eucalyptus radié : 20 gouttes
- Huile essentielle de thym à thujanol : 20 gouttes
- Huile végétale de noyaux d’abricot : 8 ml
Préparation : Mélangez les ingrédients dans un flacon codigoutte de 10 ml. Secouez énergiquement. C’est prêt.
Comment l'utiliser :
Déposez 5 gouttes du mélange ainsi obtenu sur le thorax et le haut du dos puis massez. A réaliser 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.Précaution : Ne pas utiliser en cas de cancer hormonodépendants, de mastose, de fibrome ou chez les personnes épileptiques ou asthmatiques.
Diffusion purifiante, antitussive et favorisant la respiration
Pourquoi on l’aime : Elle dégage les bronches, aide à la respiration, purifie et désinfecte l’air ambiant. Parfaite pour les pièces de vie ou au bureau.
Ingrédients :
- Huile essentielle de ravintsara : 3 gouttes
- Huile essentielle de niaouli : 2 gouttes
- Huile essentielle de eucalyptus radié : 2 gouttes
Préparation : Diffusez directement la quantité indiquée dans votre diffuseur, sur un galet ou un mouchoir.
Comment l'utiliser :
En préventif comme en curatif, diffusez directement la quantité indiquée dans un diffuseur à ultrason avec la quantité d’eau adaptée pour votre diffuseur. A diffuser 3 fois par jour maximum. Pour une utilisation nomade, les gouttes peuvent être directement placées sur un mouchoir ou un galet et respirées directement 3 fois par jour.Précaution : Ne pas utiliser chez les personnes épileptiques ou les asthmatiques ou en cas de cancers hormonodépendants. Attention, évitez de diffuser le soir, cette synergie pourrait avoir un léger effet stimulant et ne pas favoriser l’endormissement.
Recette aux huiles essentielles contre la toux sèche le soir
Pourquoi on l’aime : Antitussive, cette synergie est également relaxante et digestive pour favoriser une nuit reposante et paisible.
Ingrédients :
- Huile essentielle d’estragon : 20 gouttes
- Huile essentielle de cyprès toujours vert : 10 gouttes
- Huile essentielle de lavandin super : 30 gouttes
Préparation : Mélangez les ingrédients dans un flacon codigoutte de 5 ml. Secouez énergiquement. C’est prêt.
Comment l'utiliser :
Mélangez 3 gouttes de cette préparation, dans une cuillère de miel. Déposez ensuite cette cuillère dans une tasse de tisane (pas trop chaude) de thym, de camomille, de mélisse ou de tilleul (en fonction des propriétés recherchées). Vous pouvez également y rajouter du jus de citron (pour la vitamine C) mais ce n’est pas obligatoire. A consommer le soir pendant 5 jours maximum ou en cures de 5 jours si nécessaire (5 jours de consommation, 5 jours sans, etc…).Précaution : Ne pas utiliser en cas de cancers hormonodépendants, de mastose, de fibrome ou chez les personnes épileptiques. Pas d’usage prolongé par voie orale sans avis médical.
Contre-indications:
Les huiles essentielles sont généralement déconseillées pour les femmes enceintes (pendant toute la grossesse), allaitant et chez les enfants de moins de 8 ans (12 ans pour certaines huiles essentielles). Lire attentivement les contres indications de chaque huile essentielle.
Ces propriétés et modes d'utilisations ne constituent pas un avis médical. Pour un usage thérapeutique consultez un médecin.
Qu’est-ce que la toux ?
Qu’est-ce que la toux ? La toux n’est en réalité rien d’autre qu’une inspiration, suivie d’une fermeture de la glotte. Ceci provoque une mise sous pression la cage thoracique. Sous l’effet de la pression, la glotte se ré-ouvre subitement : cela crée une secousse appelée « toux ».
La toux peut être grasse ou sèche (chacune pouvant être aigüe ou chronique). Ces deux types de toux possèdent des traitements (qu’ils soient naturels ou classiques) diamétralement opposés. Il est donc très utile, voire même indispensable, de bien reconnaitre et de bien faire la différence entre toux sèche et toux grasse.
Comment faire la différence entre toux sèche et toux grasse ?
Le phénomène menant aux symptômes de la toux grasse est un processus qui permet l’évacuation et l’expectorations du mucus (glaires) qui encombre les voies respiratoires. Cette toux est dite « grasse », encombrée, et il est parfois nécessaire de cracher. Bien qu’ennuyante, cette toux est plutôt bénéfique car elle permet de nettoyer les voies respiratoires de leur surplus de mucus. Pour traiter la toux grasse, il faut fluidifier le mucus et aider à l’expectoration. On ne donne donc surtout pas de remèdes « antitussifs » dans ce cas mais plutôt des traitement expectorants et fluidifiants. En effet, un antitussif, empêcherait cette toux bénéfique d’évacuer le mucus et celui-ci resterait alors dans les bronches et se surinfecterait. Les antitussifs sont donc clairement contre-indiqués en cas de toux grasse.
La toux sèche est une toux plutôt irritative et aucun mucus (glaire) n’y est expectoré. Elle est rauque et épuisante par la présence de « quintes de toux » : salves de toux qui peuvent s’éterniser. Ces quintes de toux sont présentes souvent la nuit, en position couchée, ce qui les rend d’autant plus dérangeantes. Cette toux n’est d’aucune utilité et doit être traitée par des antitussifs classiques ou des remèdes naturels qui empêchent le réflexe de la toux. Si celle-ci est chronique (dépassant 2-3 semaines), c’est parfois le signe d’une pathologie sous-jacente qui doit être traitée par un médecin ou en tout cas qui nécessite une consultation médicale.
Les huiles essentielles efficaces contre la toux sèche
Les plus efficaces sont les huiles essentielles suivantes:
Huile essentielle de cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens):
Propriétés : c’est l’huile essentielle de la toux sèche. S’il ne fallait en choisir qu’une seule, c’est inévitablement celle-là. Le cyprès est l’aide idéal pour les toux sèches, irritantes, toux du fumeur, toux persistante, toux allergique ou spasmodique. Elle est aussi légèrement antiinflammatoire et anti allergique, ce qui la rend d’autant plus utile pour certaines toux d’origine allergique. Tonique doux, le cyprès aide aussi en cas de fatigue liée aux maux de l’hivers ou à une convalescence.
Utilisations : par voie orale, une goutte de cyprès dans une cuillerée à café d’huile végétale matin et midi pour atténuer la toux sèche. Pas plus d’une semaine d’affilée. Le cyprès peut aussi dans certains cas se diffuser pur ou en synergie avec d’autres huiles essentielles comme l’eucalyptus radié ou le ravintsara.
Précautions : pas d’usage prolongé par voie orale sans avis médical. Ne pas utiliser en cas de cancer hormonodépendants, de mastose, de fibrome ou chez les personnes épileptiques.
Huile essentielle d’estragon (Artemisia dracunculus):
Propriétés : très antiallergique et antispasmodique, elle s’utilise dans tout type de toux allergiques, rhume des foins, allergies respiratoires ou toux spastique et nerveuse. C’est aussi une puissante antispasmodique digestive et gynécologique, ce qui la rend utile dans de nombreux troubles digestifs et de maux de ventre ainsi que lors de douleurs prémenstruelles.
Utilisations : pour les toux allergiques ou rhume des foins, une goutte à masser sur le plexus solaire diluée à 10 % dans de l’huile végétale (1 goutte d’HE d’estragon pour 9 gouttes d’huile végétale) + une goutte sur un comprimé neutre le matin, 5 jours maximum.
Précautions : dermocaustique, à diluer dans une huile végétale quand utilisé par voie cutanée. Ne pas utiliser en cas de cancers hormonodépendants. Pas d’usage prolongé par voie orale sans avis médical.
Huile essentielle d’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata):
Propriétés : le plus doux des eucalyptus et le plus sûr d’utilisation par voie orale, il possède des vertus antibactériennes, antivirales et antifongiques. Immunostimulante, il est aussi expectorant et mucolytique : il décongestionne les sinus, les bronches et l’ensemble des voies respiratoires. C’est un allié de choix pour de nombreux maux de l’hivers en préventif comme en curatif. C’est aussi un bon stimulant général.
Utilisations : peut s’utiliser en diffusion, par voie orale ou en usage cutané. On l’aimera, particulièrement, dilué à 30% dans une huile végétale (3 gouttes d’HE d’eucalyptus radié pour 7 gouttes d’huile végétale) pour un massage du haut du dos ou de la plante des pieds pour dégager les voies respiratoires. En diffusion, seul ou en synergie avec d’autres huiles essentielles pour les maux de l’hivers comme le ravintsara ou le niaouli.
Précautions : Ne pas utiliser chez les personnes épileptiques ou les asthmatiques. Assez sûre d’utilisation, l’eucalyptus radié ne doit pas être confondu avec l’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus), d’une odeur assez similaire mais aux précautions d’emploi tout à fait différentes : plus compliqué à utiliser, il est toxique à doses orales élevées.
Huile essentielle de ravintsara (Cinnamonum camphora 1,8 Cinéole):
Propriétés : immunostimulante, antibactérienne et surtout excellente antivirale, elle est l’alliée de choix pour toutes les infections hivernales (et même la grippe !). Merveilleuse en prévention, elle est aussi utile en traitement des infections ORL grâce à ses propriétés expectorantes et mucolytique. En plus d’être immunostimulante, elle est aussi stimulante générale, physique et psychique, elle est donc parfaite en cas de grosse fatigue liée à une convalescence par exemple.
Utilisations : en diffusion (pure ou en synergie), par voie orale (sur un comprimé neutre, une cuillerée de miel ou d’huile végétale) ou en usage cutané (dilué ou non), le ravintsara peut être utilisé de manière très large. C’est une des huiles essentielles les plus sûres d’utilisation : de la même espèce que le Bois de Hô (ils s’appellent tous les deux « Cinnamonum camphora »), le ravintsara est plus riche en cinéole tandis que le bois de Hô est plus riche en linalol. Toutes deux sont des huiles essentielles à utiliser sans restriction particulières pour toute la famille (enfants à partir de 6 ans) mais en respectant toujours les doses indiquées.
Précautions : très sure d’utilisation, l’huile essentielle de ravintsara ne possède pas de contre-indications majeures. Ne pas utiliser chez les personnes asthmatiques.
Huile essentielle de romarin à cinéole (Rosmarinus officinalis ct Cinéole):
Propriétés : décongestionnante et stimulante : voilà comment décrire le romarin. Parfaite en cas d’encombrement des voies respiratoires, elle est aussi un stimulant général qui permet d’aider à combattre la fatigue en cas de pathologie hivernale ou de convalescence. Antiinfectieuse, elle est aussi antiinflammatoire et donc idéale pour toute pathologie ORL ou inflammation des sinus ou des bronches.
Utilisations : moins utilisé en diffusion, il s’utilise plus fréquemment par voie orale ou en usage local. Une goutte sur un comprimé neutre le matin pendant une semaine aide à combattre la toux grasse, à désinfecter les bronches et à désenflammer les sinus. Il est aussi possible de diluer cette goutte dans une cuillerée de miel pour sucrer un thé au thym et au citron : pour un grog naturel et sans alcool ! Il peut aussi être combiné au thym à linalol (le plus sûr et le plus doux des thyms).
Précautions : dermocaustique, à diluer dans une huile végétale quand utilisé par voie cutanée. Ne pas utiliser chez les personnes épileptiques ou hypertendues.
La phytothérapie contre la toux sèche
Il existe de très nombreuses plantes expectorantes (pour la toux grasse) mais très peu existent pour la toux sèche. Cependant, certaines plantes peuvent vous aider à renforcer vos défenses immunitaires, combattre les infections hivernales ou expectorer et adoucir les voies respiratoires.
L ‘eucalyptus (Eucalyptus globulus), le décongestionnant :
Les bienfaits : Antiseptique et décongestionnant, il est aussi mucolytique et expectorant ce qui lui donne un rôle primordial dans le traitement des maux de l’hiver. Plutôt en curatif qu’en préventif, il peut se consommer en gélules, en tisane, ou sous forme d’huile essentielle. Les feuilles peuvent être bouillies pour en faire une tisane ou un grog mais aussi, selon le même principe, être utilisée sous forme d’inhalation : faire bouillir des feuilles d’eucalyptus dans de l’eau et inhalez l’eau bouillante pendant 10 minutes. Vous pouvez aussi filtrer l’eau et la boire en tisane.
Utilisations :
Précautions : Ne pas utiliser en cas de pathologie hépatique sévère. Déconseillé chez la femme enceinte, allaitante et chez l’enfant de moins de 8 ans
L’échinacée (Echinacea purpurea), renforce les défenses immunitaires :
Les bienfaits : La racine d'échinacée a pour vertu principale de renforcer les défenses immunitaires. L'échinacée est aussi particulièrement efficace en cas d'infection des voies respiratoires supérieures, de rhume, de grippe ou de refroidissement notamment afin d'éviter les rechutes, les surinfections bactériennes ou les complications. Elle s’utilise par intermittence : 3 semaines par mois ou du lundi au vendredi et stop le week-end ou un mois complet et stop le mois suivant... En effet, prise pendant trop longtemps sans interruptions, un effet rebond peut survenir : vous risquez de tomber malade à l’arrêt de la prise. En tisanes ou en gélules, selon la posologie préconisée sur l’emballage. Notez que l’échinacée peut aussi être prise en curatif : la posologie peut être alors doublée voir triplée par rapport à la posologie préventive. Déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante.
Le thym (thymus vulgaris), l’anti infectieux des voies respiratoires :
Les bienfaits : Le thym est le parfait antiseptique et anti infectieux. Le thym est astringent : il resserre les parois des voies respiratoires et diminue la production de mucus. Le thym aide à baisser la fièvre et stimule l’appétit. Il permet aussi de stimuler nos défenses contre les infections ORL, urinaires, gastro-intestinales... C’est aussi un tonique général, utile pour les périodes de fatigue dues à une infection. En huile essentielle, en tisane (2-3 tasses par jour jusqu’à amélioration des symptômes) ou en gélules, c’est un bon allié contre tous les maux de l’hivers. L’huile essentielle ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte ou allaitante.
La propolis, renforce les défenses immunitaires :
Les bienfaits : La propolis, au même titre que la gelé royale, est produit par les abeilles à partir de diverses résines d’arbres, de bourgeons et de cire. Elle sert notamment, dans le monde des abeilles, de ciment pour fortifier la ruche et la protéger des moisissures. Antiseptique et antiinfectieuse, la propolis renforce également les défenses immunitaires. Elle est utilisée pour prévenir et guérir toutes sorte de maux de l’hiver : toux, bronchite, angine, rhume, maux de gorge...Tout comme la gelée royale, elle existe sous plusieurs formes différentes comme des gommes, des sirops, des gélules... Elle peut être utilisée tout l’hiver sans restriction ou lors de symptômes particuliers pour favoriser la guérison. Attention toutefois si vous êtes allergique aux produits de la ruche !
La mauve (Malva sylvestris), l’adoucissante :
Les bienfaits : La mauve est une alliée de choix contre le toux grasse et sèche : elle adoucit et hydrate les voies respiratoires et agit comme une plante antiinflammatoire, ce qui la rend particulièrement efficace contre la toux grasse ou sèche qui peut accompagner les maux de l’hiver. Adoucissante et antiprurigineuse, elle peut aussi s’utiliser en cas d’angines ou d’enrouement et de perte de voix. Ce n’est donc pas un antitussif (toux sèche) ou un expectorant (toux grasse) à proprement parlé, mais ses vertus adoucissantes et anti inflammatoires la rendent efficace dans les deux types de toux. Elle peut se consommer en tisane, en teinture ou en gélules.
Quelles sont les causes de la toux sèche ?
La cause la plus fréquente de toux (dans environ 75% des cas) est une infection des voies aériennes supérieures ou pulmonaires dans un contexte saisonnier ou épidémique. L’hiver arrive et avec lui son lot d’infections, de rhumes et de grippes… En général, la toux est aigüe, dure moins de 2 à 3 semaines, elle est irritante et dérangeante. Sans plus. Si tel est le cas, un traitement naturel et symptomatique peut aider à améliorer cette période de toux sèche.
La toux peut cependant être liée à bon nombre d’autres pathologies comme :
- L’asthme : lors d’une toux nocturne, très sèche et déclenchée par en exercice physique ou un effort important.
- Le reflux gastro œsophagien : toux survenant lors des repas et associée à des renvois ou des régurgitations, et à une brûlure à l’estomac ou à l’œsophage (sensation de « brûlant »).
- Les allergies : la toux est associée à la sortie des pollens par exemple
- Les sinusites ou rhinites chroniques : toux du matin, avec encombrement des sinus et écoulement nasal dans la gorge.
- Les toux induites par des médicaments comme certains anti-hypertenseurs.
- La décompensation cardiaque : toux nocturne chez un patient ayant des antécédents de problèmes cardio-vasculaires.
Dans le cas où la toux n’est pas banale (voir paragraphe suivant), il est très important de consulter rapidement un médecin et de ne pas réaliser d’auto diagnostique ou d’automédication.
Quand se référer à un médecin en cas de toux sèche ?
Pour savoir s’il est nécessaire d’aller consulter un médecin, il faut différentier les toux banales, des toux qui peuvent être le signe d’une complication ou d’une pathologie sous-jacente.
Une toux sèche est le plus souvent banale si :
- Elle est aigüe : moins d’une semaine
- Elle survient dans un contexte saisonnier de rhume ou de syndrome grippal
- Elle est non productive (non grasse)
- Si elle n’est pas associée à un moment de la journée en particulier (toux nocturne, toux lors d’un effort, toux au moment des repas...)
Vous devez consulter un médecin lorsque :
- La toux passe devient chronique : plus de 2 ou 3 semaines
- La toux est printanière, revenant tous les ans, associée aux pollens
- La toux est productive (expectorations blanches, jaunes, sanguinolentes)
- Des symptômes y sont associés : fatigue, douleur thoracique, difficultés à respirer, fièvre…
- Lorsque vous avez des antécédents de tabagisme, exposition à des allergènes, polluants
- Vous prenez certains médicaments qui peuvent favoriser une toux (certains médicaments anti-hypertenseurs comme les IECA (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine))
- La toux est nocturne ou lors d’un effort ou d’un exercice physique, ou associée au repas.
Attention : il faut bien se rappeler que la toux est un symptôme et non une cause. Vous pouvez donc soulager votre toux avec des traitements naturels, mais si vous ne traitez pas la cause de la toux, celle-ci sera récurrente et ne sera complètement résolue qu’au traitement de la pathologie à laquelle elle est liée (rhume, bronchite, grippe...).
Conseils au quotidien pour éviter la toux sèche
La toux sèche est souvent provoquée par des pathologies des voies respiratoires supérieures en période hivernale et d’épidémie. Cela va vous paraître évident, mais pour éviter la toux sèche, le plus efficace et de prendre le maximum de précaution pour ne pas tomber malade (la toux sèche étant souvent la conséquence et non l’origine de la pathologie) :- Aérer sa maison régulièrement en hiver, une maison surchauffée avec un air non recyclé favorise la prolifération des microbes.
- Se laver les mains régulièrement.
- Se moucher dans des mouchoirs en papier (pour empêcher la prolifération des microbes dans des mouchoirs en tissu).
- Préférer tousser ou éternuer dans le pli de son coude plutôt que mettre sa main devant sa bouche : les microbes restent sur la main et lors d’une poignée de main, nous transmettons ce précieux cadeau.
- Boire de manière appropriée : de l’eau chaude ou tiède, du thé, du lait pour aider à humecter les voies respiratoires et vous débarrasser de cette sensation de « chat dans la gorge » qui vous fait tousser.
- Éviter de fumer.
- La nuit, surélevez un peu vos oreillers : la position couchée favorise le réflexe de toux.
- Diffusez des huiles essentielles qui décongestionnent les voies respiratoires dans vos pièces de vie.
- La nuit, posez un bol d’eau sur vos radiateurs ou faites fonctionner votre diffuseur, sans huile essentielle, simplement pour sa capacité d’humidificateur d’air. En effet, un air sec favorisera le réflexe de toux, un air humide le diminuera.
- Sucez des bonbons au miel : le simple fait de déglutir un peu de salive aide à diminuer la toux.
Bibliographie
- Pierre M, Gayet C Ma bible des secrets d’herboriste. Ed. Leduc. S 2016
- Pierre M La bible des plantes qui soignent. Ed. Du Chêne 2017
- Le petit Larousse des plantes qui guérissent : 500 plantes et leurs remèdes. Ed. Larousse 2013
- Lacoste S Ma bible de la phytothérapie. Ed. Leduc S 2014
- Lousse D, Macé N, Saint Béat A, Tardif A Le guide familial des plantes médicinales. Ed. Mango Paris 2017
- Larousse des plantes médicinales. Ed Larousse 2017
- Baudoux D Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française Vol. 1 pédiatrie, Vol. 2 dermatologie et Vol. 5 grossesse. Collection : l’aromathérapie professionnellement. Ed. 2011
- Baudoux D et Breda M.L. Huiles essentielles chémotypées. Aromathérapie scientifique. Ed. J.O.M. 2015
- Baudoux D Guide pratique d’aromathérapie familiale et scientifique. Mes 12 huiles essentielles préférées dans 100 formules très efficaces pour 300 maladies. Ed J.O.M. 2014
- Baudoux D Guide pratique d’aromathérapie La diffusion. Mes 32 huiles essentielles préférées dans 62 formules à diffuser et à respirer. Ed J.O.M. 2013
- Festy D Mon abécédaire illustré des huiles essentielles. Ed. Leduc.s 2015
- Faucon M. Traité d’aromathérapie scientifique et médicale : les huiles essentielles. Fondements et aide à la prescription. Ed. Sang de la Terre 2017
- Lefief A Le guide complet des huiles essentielles : se soigner avec l’aromathérapie. Ed. ESI 2017
- Festy D Ma bible des huiles essentielles : édition spéciale 10 ans. Ed Leduc S 2017
- Baudoux D Pour une cosmétique intelligente, huiles essentielles et végétales. Ed. Amyris 2010
- Zahalka JP Dictionnaire complet d’aromathérapie. Ed. Dauphin 2017
- Baudoux D AROMATHERAPIE. Ed. Dunod 2017
- VIDAL Recos : recommandations et pratique 3ème édition. Ed. VIDAL 2009
NOTE: Cet article a été rédigé par un pharmacien. Les données qui y sont résumées proviennent de la littérature scientifique et des références citées ci-dessus. Pour un avis médical, en cas de symptômes particuliers ou prolongés, veuillez consulter votre médecin. Lui seul sera à même de réaliser un diagnostic précis et de vous procurer, cas échéant, le traitement le plus approprié.