Les huiles essentielles pour traiter les douleurs musculaires et tendinites
Lors d’un effort physique intense ou d’un stress important l’apparition de douleurs musculaires est assez fréquente. Des crampes, des tendinites ou des élongations peuvent survenir pendant l’effort. Des courbatures peuvent ensuite apparaitre dès le lendemain. Certains mouvements habituels et anodins peuvent également provoquer des douleurs assez invalidantes. Plusieurs huiles essentielles et remèdes naturels peuvent vous aider efficacement et rapidement à atténuer la douleur dans la majorité des cas.
Dans ce dossier, nous vous expliquerons comment fonctionnement nos muscles en temps normal et lors d’un effort. Nous vous présenterons en détail les différents types de douleurs musculaires, pourquoi elles surviennent et quand il devient important de consulter à un médecin. Ce dossier vous propose également plusieurs recettes naturelles et synergies d’huiles essentielles indispensables en cas de douleurs musculaires. Nous vous donnerons enfin quelques bons conseils pour améliorer votre mobilité au quotidien.
Massage chauffant aux huiles essentielles avant l’effort (pour prévenir l’apparition de douleurs musculaires)
Pourquoi on l’aime : Parfait pour les sportifs pour préparer les muscles à l’effort. Cette huile de massage contenant de l’huile essentielle de poivre noir (unique et indispensable) procurera une douce chaleur et relaxera les muscles et tendons.
Ingrédients :
- Huile essentielle de poivre noir 5 gouttes
- Huile essentielle de gaulthérie couchée 15 gouttes
- Huile essentielle de romarin à camphres 10 gouttes
- Macérât végétal d’arnica 20 ml
Préparation : Mélangez les huiles essentielles et macérât végétal dans un flacon codigoutte de 30 ml puis secouez pour bien homogénéiser la préparation.
Comment l'utiliser :
Massez les jambes, le cou ou le dos avec 5 à 10 gouttes (en fonction de l’étendue de la zone à masser) de la synergie avant un effort intense.Précaution : Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 12 ans, les personnes âgées, épileptiques ou hypertendues. Interdite aux personnes allergiques à l’aspirine. Cette synergie est déconseillée chez les personnes colériques ou impulsives, elle pourrait favoriser une surexcitation.
Massage aux huiles essentielles anti-inflammatoires contre les tendinites « effet froid »
Pourquoi on l’aime : La recette idéale pour calmer les douleurs musculaires, tendinites et échauffements dues à une inflammation du muscle ou du tendon. Cette synergie d’huiles essentielles aux (très) puissantes propriétés anti-inflammatoires procure également un effet glaçon permettant de soulager encore plus rapidement la douleur.
Ingrédients :
- Huile essentielle d’eucalyptus citronné 18 gouttes
- Huile essentielle de menthe poivrée 10 gouttes
- Huile essentielle de gaulthérie couchée 18 gouttes
- Huile végétale de calophylle 9 ml
Préparation : Mélangez les huiles essentielles et l’huile végétale dans un flacon codigoutte de 10 ml puis secouez pour bien homogénéiser la préparation.
Comment l'utiliser :
Massez le muscle ou le tendon concerné avec 5 gouttes de cette préparation matin et soir si nécessaire. Utilisation durant 5 jours maximum.Précaution : Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 12 ans. Interdite aux personnes allergiques à l’aspirine. Risque d’hypothermie et de « grand froid » lorsqu’appliquée sur une trop grande zone : utiliser cette synergie avec beaucoup de parcimonie sur de petites surfaces.
Remède aux huiles essentielles contre les crampes, courbatures et contractures musculaires en cas de douleurs
Pourquoi on l’aime : L’anti-crampes musculaires par excellence, ce remède naturel à base d’huiles essentielles décontractera les courbatures et contractures. Il possède également un effet anti-inflammatoire léger.
Ingrédients :
- Huile essentielle de romarin à camphres 25 gouttes
- Huile essentielle d’estragon 25 gouttes
- Huile essentielle de gaulthérie couchée 50 gouttes
- Huile végétale de calendula 25 ml
Préparation : Mélangez les huiles essentielles et l’huile végétale dans un flacon codigoutte de 30 ml puis secouez afin de bien homogénéiser la préparation.
Comment l'utiliser :
Massez la zone courbaturée avec 5 gouttes de la synergie matin et soir si nécessaire. Utilisation durant 5 jours maximum.Précaution : Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 12 ans, les personnes âgées, épileptiques ou hypertendues. Interdite aux personnes allergiques à l’aspirine. Ne pas utiliser en cas d’antécédents de cancers hormono dépendants.
Recette d’huile de massage « bien-être musculaire après l’effort »
Pourquoi on l’aime : Moins dosé que les synergies précédentes, ce massage bien-être, décontracte & détend le corps et l’esprit et incite au calme et à la relaxation.
Ingrédients :
- Huile essentielle de gaulthérie couchée 15 gouttes
- Huile essentielle de lavande vraie 25 gouttes
- Huile essentielle d’Ylang-ylang 15 gouttes
- Huile végétale d’amande douce 50 ml
Préparation : Mélangez les huiles essentielles et l’huile végétale dans un flacon de 50 ml puis secouez pour bien homogénéiser la préparation.
Comment l'utiliser :
Massez les zones à détendre avec 5 à 10 gouttes de la synergie le soir, par exemple après un bon bain chaud.Précaution : Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 8 ans. Interdite aux personnes allergiques à l’aspirine. Attention, cette synergie peut être allergisante.
Contre-indications:
Les huiles essentielles sont généralement déconseillées pour les femmes enceintes (pendant toute la grossesse), allaitant et chez les enfants de moins de 8 ans (12 ans pour certaines huiles essentielles). Lire attentivement les contres indications de chaque huile essentielle.
Ces propriétés et modes d'utilisations ne constituent pas un avis médical. Pour un usage thérapeutique consultez un médecin.
Douleur musculaire, comment reconnaitre la différence entre courbature, tendinite, crampe et élongation ?
Douleur musculaire, comment reconnaitre la différence entre courbature, tendinite, crampe et élongation ?
Les muscles squelettiques de notre corps (ceux qui nous permettent de bouger car ils sont attachés à notre squelette) sont reliés à notre cerveaux grâce à de nombreux nerfs. Lors d’un mouvement ou d’un effort trop intense ou inhabituel, notre muscle peut être endommagé, les nerfs remontent l’information à notre cerveau qui traite l’information : nous développons une douleur dite « musculaire ». Ces douleurs sont nombreuses : elles peuvent être aigues (ponctuelles) ou chroniques (récurrentes), survenir pendant ou après l’effort, être intenses ou modérées.
On différentie plusieurs types de douleurs musculaires :
- Les crampes : les crampes sont des contractions douloureuses et soudaines de certains muscles, en particulier ceux des membres inférieurs. Elles sont invalidantes et nécessitent souvent une élongation du muscle ou une immobilisation temporaire pour bien récupérer. Elles peuvent être engendrées par un effort trop intense, un manque d’hydratation avant le sport ou une carence en magnésium ou en potassium. Elles peuvent aussi être « idiopathiques » c’est à dire n’avoir aucune cause apparente, ou au contraire être liées à une pathologie sous-jacente (diabète, troubles circulatoires, ...). Elles se résolvent souvent d’elles-mêmes ou nécessitent un massage, un étirement du muscle ou une hydratation plus régulière.
- Les tendinites : c’est une inflammation du tendon qui relie le muscle à l’os. Tous les tendons peuvent être concernés : épicondylites (tendinites du coude), tendon d’Achille (talon), de l’épaule ou du genou... Les tendinites sont souvent dues à l’utilisation répétée d’un tendon (sport, profession, postures). Le tendon est trop sollicité, il s’enflamme (devient rouge, chaud et douloureux). Le repos temporaire du tendon permet souvent une amélioration.
- Les élongations : lors d’un faux mouvement d’un effort, il se peut que le muscle ait été « trop allongé », c’est ce que l’on appelle une élongation. Sa résolution est le plus souvent favorable même si une semaine peut être nécessaire. Des massages thérapeutiques sont parfois utiles ainsi que le repos du muscle.
- Les courbatures/ contractures : quand le muscle a trop été utilisé ou de manière trop intense, il a parfois du mal à se relâcher. C’est une sorte de crampe longue durée qui peut persister de quelques heures à quelques jour (torticolis (contracture au niveau du cou) par exemple). Sa résolution est souvent favorable si le muscle est maintenu au repos (attelle, minerve...).
- Le claquage/ la déchirure : il s’agit ici d’une rupture du muscle. Son apparition est brutale est survient pendant l’effort. La douleur est intense et l’immobilisation doit être immédiate. La résolution n’est parfois pas spontanée et des examens médicaux sont nécessaires. Un arrêt complet de l’utilisation du muscle est indispensable, les antidouleurs et/ou antiinflammatoires vivement conseillés.
Chaud ou froid : lequel appliquer lors d’une douleur musculaire ??
Le chaud : favorisera une meilleure circulation sanguine. Il sera donc utile pour relaxer un muscle étiré ou en cas de courbature ou de contracture. Le chaud est déconseillé sur les inflammations aigües mais plutôt conseillé en cas de douleurs chroniques et lancinantes mais non inflammatoires.
Le froid : contractera les vaisseaux sanguins. Ce sera donc utile en cas d’inflammation aigüe d’un muscle ou d’une articulation (dont les symptômes sont rougeur, chaleur, douleur) pour diminuer la chaleur locale et ralentir le processus inflammatoire. Il suffit d’appliquer un cold pack ou une serviette remplie de glaçons. Le froid est aussi utile pour les bleus, bosses et contusions.
Ne pas confondre douleurs musculaires avec d’autres douleurs :
Les douleurs musculaires citées plus haut, ne doivent pas être confondues avec :
- Des douleurs osseuses (fractures) : elles sont consécutives à une chute ou un coup et nécessitent une radiographie. Si la fracture est avérée, un plâtre ou au moins une attelle devront être placés. Des douleurs osseuses chroniques sans fractures apparentes doivent être référées à un médecin pour examen plus approfondi.
- Des douleurs articulaires (arthrose ou arthrite) : celles-ci peuvent être plus ou moins inflammatoires et sont engendrées principalement par une détérioration du cartilage et du liquide présent dans nos articulations : celles-ci ne sont alors plus capables de bouger correctement. Une douleur, le plus souvent chronique apparait.
- Des contusions (bleus, bosses ou ecchymoses) : souvent causées par un coup ou une chute. Si la douleur est intense, la possibilité d’une fracture osseuse doit souvent être écartée.
- Des douleurs nerveuses (nerfs coincés comme le lumbago ou la sciatique) : ces douleurs nerveuses, aussi appelées « neuropathiques » sont dues à la lésion d’un ou plusieurs nerfs. Elles peuvent être aigues et se résoudre après traitement de la cause (la lésion nerveuse) ou devenir chroniques et perdurer bien après la résorption de la lésion. Ces douleurs font souvent penser à celui qui les ressent à un choc électrique, une brûlure ou une coupure, elles sont fulgurantes et très invalidantes. Un avis médical est indispensable.
Ces douleurs ne font pas l’objet des cet article et seront traitées à part.
Les huiles essentielles efficaces contre les douleurs musculaires
Les plus efficaces sont les huiles essentielles suivantes:
Huile essentielle d’eucalyptus citronné (eucalyptus citriodora) : l’anti-inflammatoire
Propriétés : Propriétés : cette huile essentielle est un puissant anti-inflammatoire et antidouleur. Elle s’utilise pour toute douleur inflammatoire : tendinite, entorse, épicondylite, torticolis, élongation musculaire... elle s’avère aussi utile pour les pathologies articulaires comme arthrite, arthrose ou rhumatismes. C’est aussi une excellente huile essentielle répulsive contre les insectes.
Utilisations : Utilisations : toujours en usage externe, elle s’utilise en massage seule ou en synergie (avec le romarin à camphres ou la gaulthérie couchée) pour les douleurs musculaires ou articulaires. En diffusion, elle repoussera les hôtes indésirables des nuits d’été en synergie avec la citronnelle de Java.
Précautions : Précautions : cette huile essentielle est dermocaustique : diluez dans une huile végétale avant de l’utiliser par voie cutanée. Ne pas utiliser par voie interne. Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 8 ans.
Huile essentielle de gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) : l’huile essentielle des muscles douloureux !
Propriétés : Propriétés : puissante anti-inflammatoire, antidouleur percutanée et antispasmodique, cette huile essentielle est l’huile essentielle par excellence des douleurs musculaires. En massage, le salicylate de méthyle qu’elle contient se libère et procure une douce chaleur. Elle est idéale en massage chauffant avant l’effort ou pour relaxer les muscles après le sport.
Utilisations : Utilisations : toujours en usage externe, elle s’utilise en massage seule ou en synergie pour les douleurs musculaires et élongations. Elle se combine aussi à merveille avec l’huile essentielle d’hélichryse italienne pour aider à traiter une contusion ou une bosse.
Précautions : Précautions : utilisation par voie interne réservée à un professionnel de santé. Ne pas utiliser chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 8 ans. Interdite aux personnes allergiques à l’aspirine.
Huile essentielle de romarin à camphres (Rosmarinus officinalis camphoriferum) : l’anti-crampes
Propriétés : Propriétés : voici l’huile essentielle des crampes. Cette huile essentielle n’est pas anti-inflammatoire comme la gaulthérie couchée et l’eucalyptus citronné mais elle agit directement sur les muscles qu’elle décontracte et relaxe. Parfaite en cas de douleurs et de tensions musculaires comme les crampes et les courbatures.
Utilisations : Utilisations : toujours en usage externe, elle agit en synergie avec l’huile végétale d’arnica. 3 gouttes d’huile essentielle de romarin à camphres mélangées à 3 gouttes d’huile végétale d’arnica en massage pour tout type de crampes musculaires. A utiliser le matin et le soir pendant 5 jours maximum.
Précautions : Précautions : Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 12 ans, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées, épileptiques ou hypertendues. Cette huile essentielle est légèrement dermocaustique : diluez dans une huile végétale avant de l’utiliser par voie cutanée. Cette huile essentielle est neurotoxique à doses orales élevées : usage interne réservé à un professionnel de santé. Pas d’usage prolongé par voie orale sans l’avis d’un professionnel de santé.
Huile essentielle de poivre noir (Piper nigrum) : l’effet chauffant
Propriétés : Propriétés : au même titre que le piment, fréquemment utilisé dans les crèmes et gels « effet chauffant », l’huile essentielle de poivre noir chauffe et relaxe les muscles. Parfaite pour les maux de dos, torticolis ou en préparation d’un effort musculaire intense. C’est aussi un tonique psychique puissant, elle redonne courage et favorise la concentration.
Utilisations : Utilisations : parfaite en huile de massage réchauffante et relaxante, l’huile essentielle de poivre noir agit en synergie avec celle de gaulthérie couchée pour apaiser et relaxer les tensions musculaires.
Précautions : Précautions : dermocaustique, elle doit être diluée dans une huile végétale avant application cutanée. Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 12 ans, la femme enceinte ou allaitante. Cette huile essentielle est déconseillée chez les personnes colériques ou impulsives, elle pourrait favoriser une surexcitation.
Le curcuma (Curcuma longa)
Les bienfaits : Le curcuma possède trois propriétés principales qui font de lui une plante incontournable en phytothérapie : c’est un puissant antioxydant, anti-inflammatoire et antimicrobien. Il est très efficace en cas d’inflammations musculaires (tendinites, épicondylites, élongations...) ou articulaires (arthrose, arthrite, rhumatismes) ou en cas de pathologies inflammatoires de l’intestin comme le côlon irritable. C’est la curcumine qu’il contient qui est en majorité responsable de son effet antiinflammatoire. Ses vertus antioxydantes le rendent également très utile dans la prévention de pathologies cardiovasculaires. Son potentiel antimicrobien serait efficace dans le traitement de l’ulcère gastrique à Helicobacter pilori.
Le cassis (Ribes nigrum)
Les bienfaits : Très bon anti-inflammatoire et antirhumatismal, le cassis excelle dans le traitement des douleurs articulaires et musculaires. C’est aussi un excellent diurétique : les feuilles de cassis favorisent l’élimination de l’acide urique et des toxines ce qui, en combinaison avec ses propriétés anti-inflammatoires, rend le cassis particulièrement utile dans le traitement de la crise de goutte. Les feuilles de cassis sont très riches en antioxydants comme les flavonoïdes et les proanthocyanidines. Elles contiennent également de la vitamine C. Le cassis est à consommer avec prudence en cas de prise concomitante d’autres diurétiques ou de médicaments agissants sur le cœur.
L’harpagophytum (Harpagophytum procumbens)
Les bienfaits : L'harpagophytum est une plante aux multiples vertus anti douleurs et anti-inflammatoires. Originaire d’Afrique du Sud-Ouest, ses propriétés sont également reconnues en Europe. Appelée parfois « griffe du diable », elle est utilisée pour soigner les douleurs articulaires, qu'elles soient chroniques ou passagères (rhumatismes, arthrose, arthrite…). Elle est également appréciée des sportifs, contre les douleurs musculaires ou les entorses (tendinites, élongations…) et favorise la souplesse. Elle est enfin efficace pour stimuler le manque d'appétit et la digestion. En tant qu’anti-inflammatoire, l’harpagophytum ne possède pas d’effets secondaires néfastes au niveau de l’estomac et ne donne pas de troubles gastriques.
La reine des prés (Fillipendula ulmaria)
Les bienfaits : La reine des prés contient comme molécule active principale l’acide salicylique. Excellent anti-inflammatoire et analgésique, cette molécule confère à la reine des prés ces effets bénéfiques en cas de douleurs musculaires, ou articulaires. La reine des prés, Filipendula ulmaria est aussi appelées Spiraea ulmaria. De ce nom latin est d’ailleurs tiré le célèbre nom « aspirine » ou « acide acétylsalicylique » dérivé direct de l’acide salicylique contenu dans la reine des prés. Cette plante aide aussi en cas de rétention d’eau et de membres inférieurs gonflés. Attention, elle est déconseillée en cas d’allergie à l’aspirine.
Comment fonctionnent nos muscles ?
Nos muscles squelettiques, c’est à dire ceux qui sont responsables de nos mouvements « volontaires », sont composés de protéines et d’eau. Ils se différentient des muscles dits « lisses » qui se contractent involontairement comme le muscle de notre intestin, de notre vessie ou celui de nos poumons.
Les muscles squelettiques se constituent d’une multitude de cellules allongées : les fibres musculaires. Ils sont attachés à nos os par les tendons et reliés à notre système nerveux. Suite à un influx nerveux provenant de notre cerveau (une volonté de bouger), les fibres musculaires se contractent et permettent à nos jambes de marcher et à nos bras de se plier.
Pour se faire, nos muscles ont besoin d’énergie. Cette énergie est représentée au niveau de nos cellules musculaires par l’ATP, ou Adénosine Tri Phosphate.
Nos muscles possèdent des réserves d’ATP « libre » dans leurs cellules pour seulement quelques secondes d’effort. Pour des efforts plus prolongés (15-20 secondes) l’ATP est stockée dans nos cellules sous forme de créatine phosphate. Quand la cellule a besoin d’énergie, la créatine phosphate est transformée en ATP.
Pour des efforts plus prolongés (minutes-heures), l’ATP proviendra de la glycolyse. Cette réaction utilise nos réserves de sucre pour produire de l’énergie.
Nos réserves de lipides (graisses) sont aussi utilisées par notre corps comme source d’énergie mais seulement dans un second temps.
L’apport énergétique et l’alimentation joue donc un rôle important lors d’efforts physiques habituels ou prolongés pour permettre à nos muscles de disposer de l’énergie nécessaire pour fonctionner.
Quand consulter à un professionnel de santé ?
- Comme pour de nombreuses autres pathologies, il ne faut jamais hésiter à consulter si la douleur est intense et brutale ou persiste plus d’une semaine.
- Des crampes à répétitions nécessitent aussi une consultation médicale. En effet, elles peuvent être le signe d’une carence ou d’une pathologie sous-jacente. Seuls des examens médicaux permettront de faire la différence.
- Si la douleur est « sourde, profonde » osseuse, un examen médical est indispensable.
- Attention aux douleurs nerveuses (type brûlure, coupure, choc électrique...). Ce type de douleurs peuvent fréquemment devenir chroniques et un avis médical est conseillé pour les traiter rapidement et éviter le passage à la chronicité.
- Si lors du mouvement vous avez entendu un craquement ou un claquement, il est impératif de consulter.
Conseils pour éviter ou atténuer les douleurs musculaires
- Bien boire (minimum 1,5l d’eau/jour) lors d’efforts sportifs plus ou moins intenses.
- Toujours bien échauffer ses muscles avant l’effort.
- S’octroyer quelques minutes d’étirements après l’effort pour diminuer le risque de courbatures.
- Il est important de bien écouter son corps : si vous avez besoin de dormir ou que la fatigue s’installe, essayer de dormir même brièvement. Si vous ne vous sentez pas en forme, ne forcez pas, c’est souvent dans ce moment-là que l’on se blesse.
- Il est important de faire une activité physique régulière : un muscle entrainé résistera mieux aux étirements et aux courbatures.
- Le poids et une alimentation équilibrée jouent aussi un rôle primordial. Il est démontré qu’une surcharge pondérale augmente votre risque musculaire et cardiovasculaire.
Bibliographie
- Pierre M, Gayet C Ma bible des secrets d’herboriste. Ed. Leduc. S 2016
- Pierre M La bible des plantes qui soignent. Ed. Du Chêne 2017
- Le petit Larousse des plantes qui guérissent : 500 plantes et leurs remèdes. Ed. Larousse 2013
- Lacoste S Ma bible de la phytothérapie. Ed. Leduc S 2014
- Lousse D, Macé N, Saint Béat A, Tardif A Le guide familial des plantes médicinales. Ed. Mango Paris 2017
- Larousse des plantes médicinales. Ed Larousse 2017
- Baudoux D Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française Vol. 1 pédiatrie, Vol. 2 dermatologie et Vol. 5 grossesse. Collection : l’aromathérapie professionnellement. Ed. 2011
- Baudoux D et Breda M.L. Huiles essentielles chémotypées. Aromathérapie scientifique. Ed. J.O.M. 2015
- Baudoux D Guide pratique d’aromathérapie familiale et scientifique. Mes 12 huiles essentielles préférées dans 100 formules très efficaces pour 300 maladies. Ed J.O.M. 2014
- Baudoux D Guide pratique d’aromathérapie La diffusion. Mes 32 huiles essentielles préférées dans 62 formules à diffuser et à respirer. Ed J.O.M. 2013
- Festy D Mon abécédaire illustré des huiles essentielles. Ed. Leduc.s 2015
- Faucon M. Traité d’aromathérapie scientifique et médicale : les huiles essentielles. Fondements et aide à la prescription. Ed. Sang de la Terre 2017
- Lefief A Le guide complet des huiles essentielles : se soigner avec l’aromathérapie. Ed. ESI 2017
- Festy D Ma bible des huiles essentielles : édition spéciale 10 ans. Ed Leduc S 2017
- Baudoux D Pour une cosmétique intelligente, huiles essentielles et végétales. Ed. Amyris 2010
- Zahalka JP Dictionnaire complet d’aromathérapie. Ed. Dauphin 2017
- Baudoux D AROMATHERAPIE. Ed. Dunod 2017
- VIDAL Recos : recommandations et pratique 3ème édition. Ed. VIDAL 2009
- Le MANUEL MERCK 5ème Edition. Ed de Médecine 2014
NOTE: Cet article a été rédigé par un pharmacien. Les données qui y sont résumées proviennent de la littérature scientifique et des références citées ci-dessus. Pour un avis médical, en cas de symptômes particuliers ou prolongés, veuillez consulter votre médecin. Lui seul sera à même de réaliser un diagnostic précis et de vous procurer, cas échéant, le traitement le plus approprié.